Maëva a la sensation d’avoir encore 18 ans. Elle enfile tous les matins sa tenue d’adulte responsable mais dans sa tête c’est wonderland : parfois magique, parfois effrayant. Vous en saurez plus en cliquant ici.

Dans cette vidéo, l’autrice évoque avec délicatesse comment son enfance a pu inspirer l’écriture de son roman édité chez Utopique Aux yeux des autres illustré par Lucie ALBON.

LE SUJET

Dans ce roman, l’autrice nous interroge sur les concepts de bonheur, de richesse et de pauvreté, avec un texte qui montre que notre vision du monde est subjective et qui invite à se défaire des préjugés…

L’HISTOIRE

Manon et Théo sont des cousins du même âge. Elle habite dans une maison minuscule qu’elle compare à celle d’une poupée, lui dans une grande bâtisse aux airs de château fort. Elle joue au bord d’une mer imaginaire, il a une piscine. Un jour de fin d’été où les deux enfants sont réunis pour la première fois chez Manon, Théo découvre, non sans quelques surprises, l’univers de sa cousine, et ils passent la journée à jouer à des jeux à la frontière entre réel et imaginaire. Le soir venu, ils sont sur le point de s’endormir sous une tente, quand Théo fait une déclaration qui chamboule Manon : « C’est pas si mal d’être pauvre, finalement… »
Pour en savoir, plus, rendez-vous ici ! 

L’INTERVIEW

Peux-tu te présenter rapidement  ? 

Je suis bibliothécaire, maman, mariée. J’ai grandi dans le Sud Est, puis le Sud-Ouest, vécu aussi un peu en Champagne. La question la plus difficile que l’on puisse me poser est “d’où es-tu ?”

En général, soit j’élude, soit je suis obligée de raconter toute ma vie !

Maëva MARQUIGNY

En quoi ton enfance nourrit-elle ton écriture ? 

J’ai passé mon enfance un livre à la main. Je lisais absolument partout, tout le temps. J’imagine que ça laisse des traces. 

Quel était ton rêve lorsque tu étais enfant ?

Nager avec les dauphins en pleine mer. J’étais passionnée par tous les cétacés. Je voulais devenir océanologue. Aucune idée de ce qui m’a fait dévier de ma trajectoire… j’ai fini par faire passer la littérature avant les sciences. Ce n’est pas un si mauvais échange. La littérature est une fabrique à rêves. Rien n’est impossible en écriture, il suffit de l’inventer :
“Demain, j’irai nager avec les dauphins …”

Quel est le déclencheur de ton écriture ?

Les émotions fortes, les miennes, mais aussi celles que me renvoient les autres.

As-tu des thèmes de prédilection ?

Tout ce qui me questionne, me touche, me bouleverse : la peur, la différence, la solitude, le deuil, la violence.
J’essaie de trouver une échappatoire à tout cela dans mes textes, un peu de lumière dans le noir.

Quel est ton endroit ou ton moment préféré pour écrire ?

Le soir, si je ne tombe pas de fatigue. Comme pour les confidences, tout me semble plus facile dans le noir. La fenêtre qui laisse entrer les rêves s’ouvre à la tombée de la nuit : je m’y engouffre.

Illustration de Lucie ALBONAux yeux des autres

Quel est le livre qui a le plus marqué ton enfance ?

S’il en faut vraiment un seul, Le Petit Prince de St Exupéry.

Donne-nous quelques titres marquants de ta bibliothèque adulte.

L’ombre du vent de Carlos Ruiz Zafón
Les Piliers de la terre de Ken Follett
Antigone de Jean Anouilh
Notre Dame de Paris de Victor Hugo
les Harry Potter avec qui j’ai grandi,
mais je pourrais poursuivre la liste sur une page entière.

Quel est ton remède à la mélancolie ?

Prendre un bain de nature, lire Harry Potter, le chocolat noir. 
Lire Harry Potter un grignotant du chocolat à l’ombre d’un arbre ?

Selon toi, à quoi reconnait-on un bon livre ?

Il parvient à effacer la pièce qui nous entoure en quelques pages

Qu’est-ce que tu aimes le plus dans l’écriture ?

C’est l’endroit de tous les possibles.

Et le moins ?

L’orthographe. Ma bête noire depuis toujours.

Est-ce que quelqu’un a eu de l’influence sur ta trajectoire ?

Toute ma famille au sens large. Mon cercle familial direct bien sûr, mais aussi mes grands-parents, mes oncles et tantes, mes cousins et cousines. Ils ont tous contribué à construire la personne que je suis aujourd’hui. Une amie m’a un jour avoué détester sa cousine. On devait avoir une dizaine d’années et ça m’a vraiment laissée perplexe. Je ne m’étais même pas imaginé jusque-là qu’une telle chose était possible.

Illustration de Lucie ALBONAux yeux des autres

Penses-tu avoir de l’influence sur la vie de tes lecteurs et lectrices ?

Moi toute seule ? J’espère que non. Je donne juste mon point de vue. Il faut beaucoup de points de vue pour avoir une vue d’ensemble valable. Mon but est d’impulser une réflexion, de montrer qu’il y a plusieurs chemins, pas d’indiquer la direction à suivre. 

Aurais-tu un auteur jeunesse et un de ses livres à conseiller ?

Il y en a tellement, de toutes les époques et pour tous les âges.

Ceux que j’ai lus et relus :

Roal dhal : Mathilda et Sacrées Sorcières 
Saint Exupéry : Le Petit Prince
JK Rolling : Harry Potter

Un contemporain découvert pendant mes études :

Timothée de Fombelle pour la beauté de son écriture et la force des sujets qu’il aborde : Tobby Lolness bien sûr, mais tous ses livres, romans comme albums, sont pour moi des perles à ne pas manquer.

En tant que maman :

Chris Haughton : Un peu perdu et Oh non Geroges ! 
Junko Nakamura :  Ce matin
Les trois livres préférés de ma puce de un an.

Si je laisse parler mon moi adolescent :

Christelle Dabos : La passe miroir
Robin Hobb :  l’Assassin royal